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Plateformes numériques, outils de développement

18 April 2018

Écrit parIsabelle Durant, Secrétaire générale adjointe de la CNUCED

Petite pause au milieu des 5 jours consacrés par la CNUCED aux plateformes numériques comme outil de développement ou tout ce que vous voulez savoir sur ce que le secteur numérique évoque, représente, signifie dans les pays en développement. Car oui, dans un monde complètement interconnecté, leur affaire est plus que jamais notre affaire. Ce sont nos affaires à tous. Et les africains sur ce terrain deviennent des partenaires incontournables des européens face aux géants américains et chinois du commerce en ligne, ou E-commerce.

5 jours pour partager la vision et les expériences au Sénégal, Pakistan, Zimbabwe, Nigeria, Liberia et beaucoup d'autres dans un secteur où la rapidité des évolutions est fulgurante. Sans oublier l'expérience en Asie où dans les mégapoles comme Bangkok, on préfère le commerce en ligne pour échapper aux embouteillages.

Isabelle Durant  

Ouvrir les antennes sur ce qui marche, là où dynamisme et innovation cherchent à se faire entendre, parfois à des années-lumière des régulations existantes. Sans jamais nier les risques ni les dérives des GAFA (Google, Amazone, Facebook and Apple).

Protéger les consommateurs et leurs droits

Lutter contre les monopoles et favoriser des plateformes de taille plus raisonnable, locales ou régionales.

Former encore et toujours et plus sérieusement au codage (surtout les filles et les femmes si peu nombreuses dans ce secteur IT).

Adapter en permanence le cadre juridique pour lutter contre la cybercriminalité.

Et à défaut de règles qui valent pour tous, entendre les pays africains, déjà loin derrière en terme de connexion, prendre peur pour leurs fragiles plateformes face aux mesures sévères - bien qu'également légitimes et justifiées - qui sont en cours d' élaboration dans l'Union européenne sur la protection des données privées. Ce sera une difficulté supplémentaire pour ceux qui commercent en ligne avec l'Europe.

Constater que dans les pays en développement, les plateformes ont pour conséquence le passage de pas mal d'activités de l'informel au formel.

Pointer la question de l'usage des langues nationales et régionales pour inclure aussi de la connectivité et de la vitesse d'internet.

Construire un scénario positif pour susciter les investissements indispensables dans les pays en développement.

Concret, terrain. On peut discuter à l'envie sur les bienfaits et méfaits de ces technologies. Mais elles sont là et avancent bien plus vite que nos états d'âme.

Un millier de participants. Des centaines d'acteurs couvrant la plupart des facettes de l'activité numérique : des décideurs politiques, Ministres, Commissaires européenne et de l'Union Africaine, des acteurs privés dont Didi, l'Uber Chinois, qui quand l'entreprise fut lancée ignorait l'existence d'Uber, ou Jumia, la plateforme africaine de commerce en ligne, des jeunes initiateurs de plateforme en Afrique, la coalition panafricaine de près de 500 organisations non gouvernementales de la société civile africaine.

Concret, terrain.

Apprendre et bouger par l'expérience et les acteurs.

Et on continue demain et jeudi !