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Légère baisse de l’investissement étranger direct en Afrique : -3 % en 2016, selon un rapport de l'ONU


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2017/013
Légère baisse de l’investissement étranger direct en Afrique : -3 % en 2016, selon un rapport de l'ONU

Geneva, Suisse, 7 juin 2017
Les flux d’investissement étranger direct (IED) à destination de l’Afrique ont continué de reculer en 2016 pour s’établir à 59 milliards de dollars (-3 %), selon le  World Investment Report 2017 (« Rapport 2017 sur l’investissement dans le monde ») de la CNUCED. Ces flux demeurent toutefois inégalement répartis, puisque cinq pays (Angola, Égypte, Éthiopie, Ghana et Nigéria) totalisent à eux seuls 57 % des IED.

La vigueur de l’IED en Égypte a continué de tirer vers le haut les flux à destination de l’Afrique du Nord, en hausse de 11 % à 14,5 milliards de dollars (fig. 1). Les flux à destination de l’Égypte, en hausse de 17 % à 8,1 milliards de dollars, ont surtout été stimulés par la découverte de réserves de gaz par des entreprises étrangères.

L’intérêt des investisseurs pour l’Afrique sub-saharienne ayant faibli avec la stagnation des prix des produits de base, l’IED dans cette région a diminué de 7 %, à 45 milliards de dollars. Les flux d’IED à destination de l’Afrique centrale ont baissé de 15 % en 2016 pour s’établir à 5,1 milliards de dollars. En République démocratique du Congo, la chute des investissements (-28 % à 1,2 milliard de dollars) n’a épargné que le secteur minier. Certains pays ont toutefois noté une augmentation des flux. L’IED à destination du Congo a progressé de 8 % pour atteindre 2 milliards de dollars, principalement du fait de la poursuite des investissements de sociétés chinoises.

L’Afrique de l’Est a reçu 7,1 milliards de dollars d’IED en 2016, soit une hausse de 13 % par rapport à 2015. Sous l’effet des investissements dans les infrastructures et le secteur manufacturier, les flux à destination de l’Éthiopie ont augmenté de 46 % pour s’établir à 3,2 milliards de dollars.

Les flux d’IED à destination de l’Afrique de l’Ouest ont augmenté de 12 % pour atteindre 11,4 milliards de dollars en 2016, notamment grâce à une embellie des niveaux d’investissement au Nigéria, bien que les flux soient restés bien en deçà de leurs niveaux record. Les entrées d’IED au Ghana, stimulées à la fois par des projets de transformation du cacao et de traitement d’hydrocarbures, ont progressé de 9 % pour s’établir à 3,5 milliards de dollars.

En Afrique australe, l’IED a baissé dans huit des 10 pays de la sous-région pour s’établir à 21,2 milliards de dollars, en baisse de 18 %. En Angola, l’IED a reculé de 11 % pour s’établir à 14,4 milliards de dollars en raison d’un moindre réinvestissement des bénéfices. L’Afrique du Sud, la locomotive économique du continent, est restée à la traîne avec un piètre volume de flux de 2,3 milliards de dollars, certes supérieur de 31 % au plus bas enregistré en 2015, mais toujours bien en deçà des moyennes historiques.

Si les principaux investisseurs en Afrique restent les multinationales des pays développés, les investisseurs des pays en développement (tels que l’Afrique du Sud, la Chine et l’Inde) sont de plus en plus actifs.

Les sorties d’IED des pays africains ont marqué le pas à hauteur de 18,2 milliards de dollars (en hausse de 1 % par rapport à 2015). La réduction des investissements en provenance d’Afrique du Sud, de la République démocratique du Congo, du Ghana et du Nigéria, dans cet ordre, a été plus que compensée par la hausse des flux d’IED provenant de l’Angola, premier investisseur de la région.

Les flux d’IED à destination de l’Afrique devraient progresser en 2017 pour atteindre environ 65 milliards de dollars compte tenu de la hausse contenue des prix du pétrole et d’une amélioration possible de l’IED hors pétrole. L’intégration régionale croissante devrait aider l’Afrique à se faire davantage de place dans la concurrence mondiale, et à susciter des flux plus importants d’IED.


Figure 1 - Entrées d’IED en Afrique par sous-région, 2010-2016
(En milliards de dollars)
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Source : CNUCED, Rapport sur l’investissement dans le monde 2017.


Figure 2 - Principaux pays investisseurs en Afrique, en 2010 et en 2015
(En milliards de dollars)
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Source : CNUCED, Rapport sur l’investissement dans le monde 2017.
Note : Les chiffres présentés ici sont tirés des données sur les stocks d’IED des pays partenaires.