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Les pays en transition enregistrent des entrées et sorties d’IED sans précédent en 2013, selon un rapport de la CNUCED


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2014/016
Les pays en transition enregistrent des entrées et sorties d’IED sans précédent en 2013, selon un rapport de la CNUCED
Le World Investment Report appelle l’attention sur les conséquences négatives qu’un conflit régional pourrait avoir pour les flux d’IED vers l’Europe du Sud-Est et la CEI

Geneva, Suisse, 24 juin 2014

Les entrées d’investissement étranger direct (IED) dans les pays en transition ont augmenté de 28 % pour atteindre en 2013 un montant de 108 milliards de dollars, révèle le World Investment Report 20141. (Rapport sur l’investissement dans le monde 2014) de la CNUCED. Selon ce rapport, la croissance des IED a été forte aussi bien en Europe du Sud-Est que dans la Communauté d’États indépendants (CEI): de 2012 à 2013, les flux y ont augmenté, respectivement, de 43 % (passant de 2,6 milliards à 3,7 milliards de dollars) et de 28 % (passant de 81 milliards à 103 milliards de dollars).

Le rapport, sous-titré Investing in the SDGs: An Action Plan (L’investissement au service des ODD: un plan d’action), s’intéresse aux objectifs de développement durable qui sont appelés à succéder aux objectifs du Millénaire pour le développement.

Dans la CEI, la hausse des flux s’explique par la croissance importante des investissements étrangers en Fédération de Russie, où les entrées d’IED ont augmenté de 57 %, atteignant un montant de 79 milliards de dollars (fig. 1). L’investissement étranger y a été stimulé par la croissance soutenue et vigoureuse du marché intérieur et par les gains de productivité. Il a principalement été financé par des prêts intra-groupe octroyés à des filiales par leur société mère.

Les taux de rendement élevés des projets liés à l’énergie et aux ressources naturelles ont également continué d’attirer les investissements, comme l’illustrent les accords de partenariat portant sur des gisements pétroliers «difficiles d’accès». La forte hausse des IED tient aussi à l’acquisition par l’entreprise britannique BP de 18,5 % du capital de la société pétrolière publique Rosneft.

En Ukraine, sous l’effet de l’incertitude politique, les entrées d’IED ont été divisées par deux pour atteindre 3,8 milliards de dollars en 2013, alors qu’au Kazakhstan, elles ont diminué de 29 % pour s’établir à 10 milliards de dollars, certaines banques étrangères ayant cédé des actifs qu’elles y détenaient.

En Europe du Sud-Est, les entrées d’IED ont principalement résulté des privatisations opérées dans le secteur des services. En Albanie, elles se sont élevées à 1,2 milliards de dollars. En Serbie et en Bosnie-Herzégovine, la hausse des IED est attribuable à certaines acquisitions majeures.

Bien que les pays développés soient les principaux investisseurs étrangers dans les pays en transition, l’investissement en provenance des pays en développement y a également augmenté. Les investisseurs chinois, par exemple, ont renforcé leur présence dans la Communauté d’États indépendants en y faisant l’acquisition d’actifs nationaux et étrangers.

Ces dix dernières années, ce sont les pays en transition qui ont enregistré la plus forte augmentation des entrées d’IED. Les pays de l’Union européenne (UE) ont joué un rôle important dans cette évolution, à la fois en tant qu’investisseurs et en tant que pays d’accueil. Dans les pays en transition, ils détiennent la plus grande partie du stock intérieur d’IED (plus de deux tiers du total). Dans la CEI, les investisseurs de l’UE espèrent avoir accès aux ressources naturelles et à des marchés de consommation en plein essor, et profiter des possibilités commerciales ouvertes par la libéralisation de certains secteurs.

Les données sur les fusions-acquisitions internationales indiquent que les investissements dans les pays en transition en provenance de l’UE concernaient essentiellement les secteurs de la finance, de l’électricité, du gaz et de l’eau, de l’information et de la communication, et des industries extractives (fig. 2). Les projets de création de capacités annoncés par des investisseurs européens relevaient principalement des secteurs suivants: transports, entreposage et communications, véhicules automobiles et autres moyens de transport, coke et produits pétroliers, électricité, gaz et eau (fig. 2).

En Europe du Sud-Est, les investissements provenant des pays de l’UE s’expliquent avant tout par la privatisation d’entreprises publiques et par de grands projets tirant parti aussi bien de faibles coûts de production que de la perspective d’un rapprochement avec l’UE (partenariat ou adhésion). L’essentiel du stock extérieur d’IED des pays en transition est constitué d’investissements faits dans les pays de l’UE et provenant de la Fédération de Russie. Les investisseurs sont de plus en plus intéressés par l’acquisition d’actifs stratégiques sur les marchés européens, notamment dans des activités en aval du secteur énergétique et des activités de production à valeur ajoutée de l’industrie métallurgique, en vue de créer des chaînes de valeur mondiales et régionales grâce à l’intégration verticale.

À l’avenir, l’investissement étranger direct dans les pays en transition risque fort d’être affecté par les incertitudes associées à l’éventualité d’un conflit régional.

 
Figure 1 - Pays en transition: les cinq pays principaux bénéficiaires d’IED en 2012 et en 2013
(en milliards de dollars)
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Source: CNUCED, World Investment Report 2014.
Note: Les pays sont classés en fonction du montant des flux d’IED enregistré en 2013.

Figure 2 - Pays en transition: Répartition par secteur des fusions-acquisitions internationales et des investissements de création de capacités réalisés par des sociétés  établies dans l’UE, de 2003 à 2013 (en pourcentage de la valeur totale)
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Source: CNUCED, World Investment Report 2014.


Le Rapport : http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2014_en.pdf (seulement en anglais)