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L’harmonisation des politiques nationales et régionales africaines relatives au commerce des services favoriserait l’emploi et la croissance


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2015/022
L’harmonisation des politiques nationales et régionales africaines relatives au commerce des services favoriserait l’emploi et la croissance

Geneva, Suisse, 9 juillet 2015

​S’il était mieux mis à profit le commerce des services en Afrique pourrait avoir des effets très positifs sur l’emploi et la croissance, indique la CNUCED dans le Rapport 2015 sur le développement économique en Afrique1. Dans cette optique, les négociations en cours sur un accord de libre-échange continental sont une occasion unique d’harmoniser les politiques nationales et régionales relatives à ce secteur.

Toujours selon ce rapport, sous-titré « Libérer le potentiel du commerce des services en Afrique pour la croissance et le développement », une plus grande cohérence des politiques relatives aux services financiers à l’échelle du continent doperait la productivité et contribuerait à réduire la pauvreté.

« L’Afrique doit remédier au déphasage des politiques relatives au commerce des services pour pouvoir libérer le potentiel de ce secteur pour la croissance et la transformation économique du continent », constate le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi. « De plus, une zone de libre-échange continentale n’aura d’impact pour l’Afrique que si l’ouverture du commerce des marchandises s’accompagne d’une ouverture du commerce des services et ce, parce que les services (notamment les services de transport et d’entreposage), sont indissociables du commerce des marchandises ».

Pour la CNUCED, l’élaboration d’un accord de libre-échange continental - à l’ordre du jour d’un récent sommet de l’Union africaine en juin 2015 - offre aux pays africains une occasion unique d’harmoniser les politiques nationales, régionales et internationales relatives au commerce des services.

Beaucoup de plans nationaux de développement signalent le commerce des services comme étant un moteur de développement, sans pour autant le rattacher à la réglementation et aux plans régionaux relatifs aux services en vigueur dans les communautés économiques régionales.

À titre d’exemple, le Burkina Faso fait aujourd’hui partie des principaux exportateurs de services culturels et le Kenya et le Sénégal sont devenus d’importants exportateurs de services de délocalisation de systèmes de gestion. Cependant, ces services ne sont pas inscrits dans les engagements que ces pays ont contractés à l’Organisation mondiale du commerce.

Le secteur des services financiers est un autre secteur important où les Gouvernements africains doivent s’employer à harmoniser les cadres réglementaires nationaux, régionaux et multilatéraux.
 
La CNUCED estime que les pays africains doivent absolument examiner de près comment harmoniser les règles nationales applicables au secteur financier avec la réglementation régionale en vigueur. En effet, certaines communautés économiques régionales, parmi lesquelles l’Union du Maghreb arabe, la Communauté de l’Afrique de l’Est, la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest et la Communauté de développement de l’Afrique australe, disposent déjà de protocoles relatifs à différents aspects de l’intégration du secteur financier ou de l’investissement au niveau régional. Ces protocoles consacrent la libre circulation des capitaux dans la région à laquelle ils s’appliquent et devront être incorporés dans la politique et la réglementation nationales pour que l’intégration des marchés financiers puisse devenir une réalité.

Au niveau national, il convient de correctement intégrer le commerce des services dans les plans nationaux de développement et, pour ce faire, de tenir des consultations à l’échelle nationale avec les principales parties prenantes. Au plan régional, les pays parviendraient peut-être à une plus grande cohérence en instaurant un mécanisme panafricain qui permettrait des consultations et une coordination continues sur un programme régional et sur toute autre question relative au commerce des services intéressant les communautés économiques régionales et l’Union africaine.