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Un rapport de la CNUCED indique que l’investissement étranger direct dans les petits états insulaires en développement a baissé après deux ans de hausse


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2014/017
Un rapport de la CNUCED indique que l’investissement étranger direct dans les petits états insulaires en développement a baissé après deux ans de hausse
Selon le World Investment Report, la baisse a été de 16 % en 2013

Geneva, Suisse, 24 juin 2014

Selon le World Investment Report 20141 (Rapport sur l’investissement dans le monde 2014) de la CNUCED, les entrées d’investissement étranger direct (IED) dans les petits États insulaires en développement n’ont été que de 5,7 milliards de dollars en 2013, en baisse de 16 % après deux ans de hausse. Les flux d’investissement ont diminué dans toutes les sous-régions mais de façon inégale, le recul le plus important étant enregistré par les petits États insulaires en développement d’Afrique (41 % à 499 millions de dollars), suivis des petits États insulaires en développement d’Amérique latine (14 % à 4,3 milliards). Le repli est moindre dans les petits États insulaires en développement d’Asie et d’Océanie (3 % à 853 millions de dollars).

Le rapport, sous-titré Investing in the SDGs: An Action Plan (L’investissement au service des ODD : un plan d’action), s’intéresse à la réalisation des futurs objectifs de développement durable.

Les obstacles particuliers auxquels se heurtent les petits États insulaires en développement en matière de développement sont reconnus officiellement par l’Organisation des Nations Unies depuis 1994. La troisième Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement doit avoir lieu en septembre 2014, au Samoa. En prévision de sa tenue, on trouvera dans le rapport un bilan de l’IED dans 292 petits États insulaires en développement pendant la décennie écoulée.

Les petits États insulaires en développement des Caraïbes ont généralement été les principaux destinataires de l’IED dans le groupe d’États considéré. Ils attirent davantage d’IED que les petits États insulaires en développement d’autres régions car ils sont proches du grand marché nord-américain et en dépendent économiquement. Toutefois, pendant les années 2000, la croissance de l’IED a été relativement plus forte dans les petits États insulaires en développement d’Afrique, d’Asie et d’Océanie, dont la part dans le total des entrées d’IED dans le groupe d’États considéré est passée de 11 % en 2001-2004 à 20 % en 2005-2008, pour atteindre 29 % en 2009-2013.

Bien que les flux d’IED dans les petits États insulaires en développement soient très faibles en termes relatifs (seulement 0,4 % des flux d’IED dans le monde pendant la période 2001-2013), ils sont très élevés compte tenu de la taille de l’économie de ces États. Pendant la période 2001-2013, le rapport entre les entrées de capitaux et le PIB nominal a été presque le double du ratio moyen enregistré dans les autres pays en développement et les pays en transition. Ces entrées de capitaux relativement élevées dans le groupe des petits États insulaires en développement sont le résultat des avantages fiscaux qu’un certain nombre de pays offrent aux investisseurs étrangers et de quelques investissements très importants réalisés dans les industries extractives.

Le montant annoncé des investissements de création de capacités dans les petits États insulaires en développement est l’un des indicateurs de l’intérêt porté par les investisseurs étrangers aux projets d’investissement dans ce groupe de pays. Pendant la période 2003-2013, près des deux tiers de ces investissements ont été annoncés par des sociétés transnationales (STN) de pays développés. Les pays riches en ressources naturelles tels que la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Trinité-et-Tobago et le Timor-Leste, ont été les destinataires de 63 % des investissements de ce type annoncés par des STN. Les STN de pays en développement et de pays en transition se sont concentrées sur la Papouasie Nouvelle Guinée, les Maldives, Maurice et la Jamaïque, destinataires de 89 % du total des investissements annoncés par ces sociétés (voir le tableau 1).

Aux yeux des investisseurs étrangers directs, les principaux atouts des petits États insulaires en développement sont leurs ressources naturelles et leur capital humain, auxquels s’ajoutent des régimes de préférences commerciales qui leur confèrent, en principe, un accès préférentiel aux marchés des pays développés.

Les océans, les importantes zones économiques exclusives, les zones côtières et leur diversité biologique attirent les investissements étrangers directs dans les secteurs du tourisme et de la pêche. Les abondantes ressources naturelles non renouvelables de certains pays ont suscité d’importants investissements étrangers dans les industries extractives et les activités d’aval. Les avantages considérables offerts par les petits États insulaires en développement à des entreprises et à des entrepreneurs étrangers pour les inciter à y établir leur siège et leurs activités financières et commerciales ont stimulé l’IED dans les services aux entreprises et les services financiers extraterritoriaux.

L’IED est une importante source de capitaux d’investissement dans des secteurs qui revêtent une importance cruciale pour la croissance et le développement des petits États insulaires en développement. Ces pays doivent faire en sorte que les activités liées à l’IED n’accroissent pas leurs vulnérabilités structurelles et ne portent pas de préjudice irréversible à la gestion durable des terres, de l’eau et des ressources marines.

 
Figure 1. Petits États insulaires en développement: les cinq principaux destinataires des entrées d’IED en 2012 et en 2013
(En milliards de dollars des États-Unis)
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Source: CNUCED. World Investment Report 2014.
Note: Les pays sont classés en fonction du montant des flux d’IED enregistrés en 2013.

 
Tableau 1. Petits États insulaire en développement: projets d’IED de création de capacités annoncés par les 10 premiers pays d’origine dans les 10 premiers pays d’accueil, 2003-2013
(Montant estimatif total des dépenses d’investissement en millions de dollars)
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Source: CNUCED. World Investment Report 2014.

Le Rapport: http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2014_overview_en.pdf (seulement en anglais)​