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selon un rapport de l’onu, les flux d’investissement à destination des pays économiquement et structurellement faibles restent fragiles


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2019/018
selon un rapport de l’onu, les flux d’investissement à destination des pays économiquement et structurellement faibles restent fragiles

Geneva, Suisse, 12 juin 2019

Les pays les moins avancés connaissent une reprise, tirée par l’Asie

Les petits États insulaires en développement enregistrent une nouvelle contraction du fait de la chute des entrées dans les îles des Caraïbes et d’Afrique

Genève, 12 juin 2019 − Les flux d’investissement étranger direct (IED) à destination des pays économiquement et structurellement faibles continuent de représenter 3 % du total mondial, selon le World Investment Report 2019 (Rapport sur l’investissement dans le monde, 2019) de la CNUCED.

« La reprise de l’investissement dans les pays structurellement faibles est encourageante, d’autant que ces pays ont échappé au mouvement général de baisse des flux », d’après le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi.

« Toutefois, pour rester fidèle à la réalisation des objectifs de développement durable, surtout à ceux qui visent à mettre fin à la pauvreté et à réduire les inégalités, ces pays doivent recevoir davantage d’IED » a-t-il prévenu.

Pays les moins avancés

Les flux à destination des 47 pays les moins avancés (PMA)[1] se sont redressés après avoir chuté en 2017, revenant à un montant de 24 milliards de dollars des États-Unis qui correspond à la moyenne enregistrée au cours des dix dernières années.

Même si l’IED dans les PMA d’Afrique est reparti à la hausse par rapport au montant historiquement bas enregistré en 2017 pour atteindre 12 milliards de dollars (+27 %) en 2018, il est resté inférieur de plus de 40 % à la moyenne annuelle de la période 2012-2016.

Par contre, les entrées d’IED dans les PMA d’Asie et d’Océanie, tirées par le Bangladesh (en hausse de 68 % à 3,6 milliards de dollars, fig. 1), ont enregistré un nouveau record (+8 % à 12 milliards de dollars).

Les flux à destination des PMA sont restés marginaux, représentant 1,8 % de l’IED mondial.

Les entrées d’IED dans les PMA demeurent concentrées dans les grands pays bénéficiaires et limitées à quelques secteurs.

L’évolution des projets de création de capacités annoncés laisse penser que les investissements les plus importants iront dans l’exploitation des ressources naturelles en Afrique et dans la production d’électricité en Asie.

Pays en développement sans littoral

Après s’être temporairement redressés en 2017, les flux d’IED à destination des 32 pays en développement sans littoral[2] ont chuté à nouveau en 2018 (-2 %) pour atteindre 23 milliards de dollars.

La baisse a été plus modérée dans les pays en développement sans littoral en transition et dans la plupart des pays en développement sans littoral d’Asie, mais elle a été plus forte dans les pays en développement sans littoral d’Amérique latine.

Les flux à destination des pays en développement sans littoral sont restés concentrés dans quelques pays, les cinq premiers bénéficiaires (Kazakhstan, Éthiopie, Mongolie, Turkménistan et Azerbaïdjan, fig. 2) représentant 56 % des entrées totales d’IED dans ce groupe de pays.

Les entreprises multinationales chinoises sont des sources d’investissement de plus en plus actives et sont présentes dans la quasi-totalité des pays en développement sans littoral.

Les perspectives de l’IED varient en fonction du niveau de développement et d’industrialisation des pays en développement sans littoral ; la hausse de l’investissement devrait être la plus forte dans les pays ayant un plus grand potentiel de diversification économique tels que l’Éthiopie et la République démocratique populaire lao.

Petits États insulaires en développement

Les flux d’IED à destination des 28 petits États insulaires en développement (PEID)[3] ont baissé pour la deuxième année de suite à 3,7 milliards de dollars ; ils se sont notamment contractés de 11 % dans les PEID des Caraïbes.

Les entrées d’IED dans les PIED d’Asie et d’Océanie ont stagné à 1 milliard de dollars.

Les flux d’IED à destination des PEID d’Afrique ont chuté de 22 % à 620 millions de dollars.

Les trois principaux pays bénéficiaires (Bahamas, Jamaïque et Maldives, fig. 3) ont représenté plus de 60 % des entrées totales d’IED dans les PEID.

Les flux à destination des PEID sont restés fragiles et tributaires de quelques projets capitalistiques.

L’évolution des projets de création de capacités annoncés laisse penser que l’IED continuera d’être concentré dans un nombre restreint d’industries du secteur des services (par exemple, les services aux entreprises, l’hôtellerie et la restauration).

Certains PEID lancent des projets de création de zones économiques spéciales afin d’accélérer la diversification de leur économie et de promouvoir une croissance durable.

 

[1] Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Îles Salomon, Kiribati, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République démocratique populaire lao, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad, Timor-Leste, Togo, Tuvalu, Vanuatu, Yémen et Zambie.

[2] Afghanistan, Arménie, Azerbaïdjan, Bhoutan, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Eswatini, État plurinational de Bolivie, Éthiopie, Kazakhstan, Kirghizistan, Lesotho, Macédoine du Nord, Malawi, Mali, Mongolie, Népal, Niger, Ouganda, Ouzbékistan, Paraguay, République centrafricaine, République démocratique populaire lao, République de Moldova, Rwanda, Soudan du Sud, Tadjikistan, Tchad, Turkménistan, Zambie et Zimbabwe.

[3] Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Cabo Verde, Comores, Dominique, États fédérés de Micronésie, Fidji, renade, Îles Marshall, Îles Salomon, Jamaïque, Kiribati, Maldives, Maurice, Nauru, Palaos, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, Seychelles, Timor-Leste, Tonga, Trinité-et-Tobago, Tuvalu et Vanuatu.


Figure 1 - PMA : les cinq premiers destinataires des flux d’IED, 2017 et 2018
(En millions de dollars)
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Source : CNUCED, World Investment Report 2019.

Figure 2 -Pays en développement sans littoral : les cinq premiers destinataires
des flux d’IED, 2017 et 2018
(En millions de dollars)
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Source : CNUCED, World Investment Report 2019.

Figure 3 - PEID : les cinq premiers destinataires des flux d’IED, 2017 et 2018
(En millions de dollars)
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Source : CNUCED, World Investment Report 2019.