Le G20 met en lumière le pouvoir de transformation des secteurs culturels et créatifs et la manière dont les organisations internationales, dont la CNUCED, peuvent y contribuer.
© Shutterstock/Khairul Effendi | En tant que technique textile, l'art du batik a évolué pour devenir une industrie créative et une attraction touristique qui soutient les moyens de subsistance en Indonésie.
Les ministres de la culture du G20 se sont réunis dans la ville indienne de Varanasi - également connue sous le nom de Bénarès - et ont publié le 26 août le « Kashi Culture Pathway ».
Ce document engage le G20 à soutenir les industries culturelles et créatives, en particulier dans les pays en développement, en s'appuyant sur l'expertise d'organisations internationales telles que la CNUCED.
Le Kashi Culture Pathway sera présenté lors du sommet des dirigeants du G20, prévu les 9 et 10 septembre à New Delhi.
Le G20 comprend les plus grandes économies du monde, qui représentent environ 85 % du PIB mondial et plus de 75 % du commerce mondial.
« La CNUCED attache une grande importance aux industries culturelles et créatives en raison de leurs implications profondes pour le commerce et le développement et de leur pouvoir de transformation dans les dimensions économiques, sociales et environnementales du développement durable », a déclaré Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la CNUCED.
La CNUCED, l'organe des Nations unies chargé du commerce et du développement, a joué un rôle déterminant dans la promotion de l'économie créative. Sa participation au groupe de travail du G20 sur la culture témoigne d'une vision à la fois axée sur le développement et alignée sur la dynamique du commerce mondial.
Les ministres de la culture du G20 ont remercié toutes les entités collaboratrices pour leurs contributions.
L'importance de l'économie créative
Face à la myriade de défis auxquels le monde est confronté - de la reprise post-pandémique à l'élargissement de la fracture numérique - l'économie créative est mûre pour l'innovation, l'investissement et le commerce, promettant une option de développement réalisable, en particulier pour les pays en développement.
Les dernières données disponibles de la CNUCED montrent que les services créatifs représenteront 21 % du total des exportations de services en 2020, soit un bond considérable par rapport aux 12 % enregistrés dix ans plus tôt.
Le secteur étant multiforme et transversal, le Kashi Culture Pathway appelle à une coopération et à un dialogue accrus sur l'alignement et le renforcement des cadres de suivi, ainsi qu'à une classification efficace des secteurs culturels et créatifs à l'échelle mondiale.
Cette démarche s'appuiera sur le travail de fond réalisé par des organisations internationales clés, à savoir la CNUCED, l'agence culturelle des Nations unies, l'UNESCO, l'Organisation internationale du Travail et l'Organisation de coopération et de développement économiques.
Depuis 2004, la CNUCED s'efforce d'inscrire l'économie créative à l'ordre du jour de l'économie mondiale et du développement.
Son programme sur l'économie créative génère des analyses sous l'angle du commerce, fournissant des indications sur les tendances passées et futures, tout en améliorant la compréhension du commerce des biens et services créatifs, de la propriété intellectuelle, des idées et de l'imagination, à l'aide de données.
Des ensembles de données sur les biens et services créatifs et les industries connexes sont disponibles sur UNCTADstat.
Redoubler d'efforts pour l'économie créative
La CNUCED redouble d'efforts avec l'UNESCO pour mieux faire connaître et comprendre les produits culturels des industries créatives, conformément au Kashi Culture Pathway du G20.
En 2024, le prochain rapport mondial de la CNUCED sur l'économie créative mettra en lumière les nouvelles tendances du commerce des biens et services créatifs, soulignant le rôle vital du secteur dans l'économie mondiale.
« Nous sommes ravis que le G20 reconnaisse nos efforts. Il est maintenant crucial pour nous d'aller de l'avant, en nous concentrant avec diligence sur la collecte de données et en affinant le cadre statistique fondé sur des preuves », a déclaré Miho Shirotori, directrice par intérim de la division du commerce international et des produits de base à la CNUCED.
« Les données et le cadre statistique sont l'épine dorsale de l'élaboration des politiques. Nous appelons nos partenaires à se joindre à nous dans ce voyage critique. »
