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La science, la technologie et l’innovation ont un rôle essentiel à jouer dans la compétitivité et le développement durable de la Thaïlande


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UNCTAD/PRESS/IN/2015/004
La science, la technologie et l’innovation ont un rôle essentiel à jouer dans la compétitivité et le développement durable de la Thaïlande

Geneva, Suisse, 7 mai 2015

​Il est impératif que la Thaïlande fasse de gros efforts pour encourager l’innovation si elle veut être compétitive dans les activités à forte valeur ajoutée et éviter le «piège du revenu intermédiaire».

C’est ce qui ressort du nouvel examen de la politique de la science, de la technologie et de l’innovation (STI), réalisé par la CNUCED en collaboration avec le Gouvernement thaïlandais. Le rapport correspondant, dans lequel figurent des recommandations détaillées en vue d’améliorer le système national d’innovation, a été présenté à la session de la Commission de la science et de la technique au service du développement, qui s’est tenue à Genève, le 6 mai 2015.

En réponse à cette présentation officielle, M. Pichet Durongkaveroj, Ministre thaïlandais de la science et de la technologie, a donné des précisions sur les mesures que son pays adopte actuellement dans le domaine de la STI pour éviter le «piège du revenu intermédiaire» et être compétitif sur les marchés à plus forte valeur ajoutée.

«Nous devons être lucides et admettre que notre secteur privé a besoin d’être encouragé à innover», a déclaré M. Durongkaveroj. «La collectivité attend des investissements dans l’innovation qu’ils conduisent à une hausse de la production et à la création de richesses. […] L’évaluation critique [qui a été faite de la politique de la Thaïlande en matière de STI] est très utile [et montre] la voie à suivre pour engager un dialogue fructueux entre les secteurs.»

M. Durongkaveroj a indiqué que la Thaïlande soutenait un plan de développement axé sur l’innovation, destiné à renforcer la compétitivité, l’intégration et le développement durable et à donner des orientations aux industries stratégiques dans le domaine de la STI.

Dans son rapport d’examen, la CNUCED évalue l’efficacité du système d’innovation thaïlandais et définit neuf «axes stratégiques», assortis de mesures détaillées, qu’elle soumet à l’appréciation du Gouvernement thaïlandais. Les mesures proposées peuvent être regroupées selon trois grandes lignes d’action:

• Améliorer la gouvernance et la gestion: en mettant en place un comité national de la politique de la STI, aux pouvoirs renforcés; en clarifiant les rôles et les responsabilités des institutions compétentes; et en mettant l’accent sur l’obligation de rendre compte et la surveillance, de manière à garantir la bonne application des mesures prises dans le domaine de la STI;
• Stimuler l’innovation: en mettant en place des fonds de contrepartie pour favoriser la coopération dans la recherche-développement; en renforçant les dispositifs et les organisations qui font la jonction entre les sources de connaissances et les entreprises; en incitant industriels et universitaires à travailler ensemble; et en tirant parti des mégaprojets nationaux (les projets ferroviaires, par exemple) pour attirer plus d’investissements privés et publics dans la recherche-développement et l’innovation;
• Moderniser le système éducatif de manière à ce qu’il dispense les compétences en STI nécessaires à l’activité économique, notamment en confrontant les étudiants, les enseignants et les universitaires au travail en entreprise. Des formations professionnelles en alternance, des programmes de mobilité et des études combinées, par exemple, pourraient améliorer la production et l’assimilation de connaissances théoriques et pratiques présentant un intérêt pour le pays.

Selon le rapport d’examen, la Thaïlande peut s’appuyer sur un certain nombre de programmes existants pour progresser − par exemple, pour aider davantage les parcs scientifiques régionaux. Le Gouvernement thaïlandais a aussi la possibilité de mettre en œuvre à plus grande échelle des programmes et des dispositifs d’éducation et de coopération qui ont fait leurs preuves, comme la Bamboo School, les programmes pilotes d’apprentissage et de travail en entreprise, et les facultés d’ingénierie de l’Université de technologie du Roi Mongkut de Thonburi (KMUTT).

La CNUCED a mené son analyse à la demande du Gouvernement thaïlandais, en collaboration avec le Bureau national thaïlandais chargé de la politique de la science, de la technologie et de l’innovation. 

La CNUCED procède à des examens de la politique en matière de STI à la demande des gouvernements intéressés, dans l’optique de favoriser le développement des capacités nationales de technologie et d’innovation, de contribuer aux stratégies de développement et d’accroître la compétitivité des secteurs productifs des pays en développement dans l’économie mondiale.

Ces examens ont été réalisés dans 13 pays en développement et s’inscrivent dans un programme plus large, visant à rendre les pays en développement mieux à même d’élaborer leur propre politique dans ce domaine.