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Le deuxième congrès BioTrade braquera les projecteurs sur les possibilités offertes par les produits issus de la biodiversité pour la protection des forêts


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UNCTAD/PRESS/IN/2013/009
Le deuxième congrès BioTrade braquera les projecteurs sur les possibilités offertes par les produits issus de la biodiversité pour la protection des forêts
La réunion des 11-13 décembre vise à dynamiser la lutte contre les changements climatiques

Geneva, Suisse, 8 décembre 2013

Au cours du deuxième Congrès BioTrade (11-13 décembre), des experts vont examiner les efforts déployés pour conserver la biodiversité. Ils se pencheront en particulier sur la manière dont la vente et le commerce de biens issus d’une gestion durable des peuplements forestiers peuvent préserver, s’ils sont développés, les forêts qui sont des puits de carbone et ainsi atténuer les changements climatiques.

Depuis seize ans, l’Initiative BioTrade de la CNUCED aide les communautés et les entreprises rurales des pays en développement à lutter contre la réduction de la biodiversité et à améliorer leurs moyens de subsistance. Mise en œuvre dans 21 pays, elle permet communautés de récolter, transformer et commercialiser des produits issus d’une gestion durable des écosystèmes. Les produits et les services BioTrade dopent les revenus en zone rurale et constituent un encouragement à la protection de certaines espèces végétales et animales à l’échelon local. Tel est par exemple le cas de la pulpe de baobab, des cosmétiques fabriqués à partir d’huile de maroula en Namibie et au Botswana, ou encore de l’écotourisme dans la région des Andes,

Le deuxième Congrès BioTrade a pour thème: «Incorporer REDD+ dans les stratégies BioTrade» (Integrating REDD+ into BioTrade Strategies). L’acronyme REDD désigne une mesure ciblée qui a été adoptée au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, et relative à la «réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts». La mesure a été étendue par la suite à «la préservation et à la gestion durable des forêts ainsi qu’au renforcement des stocks de carbone forestier» et est appelée désormais REDD+.

Il est indiqué dans les documents de travail du Congrès BioTrade que «les changements climatiques ont des effets néfastes sur la biodiversité. Ils constituent un obstacle au développement qu’il convient de surmonter par une démarche intégrée et stratégique, notamment en inscrivant des stratégies fondées sur la biodiversité dans les programmes visant à atténuer les effets des changements climatiques». Les mesures REDD+ «encouragent les pays en développement, par le biais d’une aide financière, à réduire la pollution provenant de terres forestières et à investir dans des activités à faible émission de carbone afin de favoriser le développement durable. L’adoption de ces mesures, accompagnée du financement nécessaire, donne aux pays en développement la possibilité d’inscrire les activités BioTrade dans une politique qui ne nuit pas au climat et ainsi de renforcer l’économie locale dans les zones forestières».

Les projets BioTrade et les projets carbone sont complémentaires. Certaines activités BioTrade, comme l’ornithologie ou l’écotourisme, se déroulent dans des zones forestières et ont besoin d’écosystèmes sains et riches en biodiversité. Les projets de conservation du carbone forestier, quant à eux, contribuent à la sauvegarde de la biodiversité en protégeant l’habitat naturel des espèces végétales et animales. La protection des forêts est indispensable au maintien ou à la reconstitution d’espèces et de populations menacées.

La fixation du carbone et la conservation de la biodiversité peuvent être deux grandes sources de revenus pour les collectivités locales, grâce à la commercialisation des crédits carbone obtenus au titre de la protection des forêts et à la vente des produits et des services BioTrade. Les projets liés à la fois au marché du carbone et à celui du secteur BioTrade sont moins vulnérables aux effets d’une période de marasme dans un marché ou dans l’autre. Le fait de disposer de deux sources de revenus renforce donc la viabilité économique d’un projet.

Le Congrès s’ouvrira sur une allocution de M. Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la CNUCED. Parmi les principaux intervenants figurent MM. John E. Scanlon, Secrétaire général de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), Hans-Peter Egler, chef de la Division de la promotion du commerce du Secrétariat d’État à l’économie (Suisse), et Braulio Dias, Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique.

Les thèmes qui seront traités au cours des trois jours du congrès sont les suivants: «Changements climatiques et BioTrade: possibilités et défis», «Partage des avantages dans les domaines de la biodiversité et des services écosystémiques», «Création et développement des marchés» et «Coopération Sud-Sud et coopération intersectorielle: échange de données d’expérience et de bonnes pratiques».

Le programme des séances du Congrès est disponible à l’adresse: http://r0.unctad. org/biotrade/congress/eventProgramme2ndCongress.htm.