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L’entreprenariat féminin est essentiel à la diversification de l’économie rurale dans les pays les moins avancés


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2014/057
L’entreprenariat féminin est essentiel à la diversification de l’économie rurale dans les pays les moins avancés
La CNUCED présente un projet visant à mettre l’entreprenariat féminin au service de la diversification économique

Geneva, Suisse, 27 novembre 2014

​Dans le Rapport 2014 sur les pays les moins avancés1 la CNUCED présente un projet destiné à aider les pays pauvres à diversifier leur économie rurale, chose nécessaire à l’accroissement de leur prospérité. Intitulé FREED, acronyme de Female Rural Entrepreneurship for Economic Diversification («L’entreprenariat féminin en zone rurale au service de la diversification économique»), le projet vise à soutenir les entreprises non agricoles dirigées par des femmes dans les zones rurales des 48 pays les moins avancés (PMA) reconnus comme tels par l’ONU.

Alors que leurs possibilités d’activité économique sont souvent limitées par leur rôle traditionnel dans les travaux ménagers et les soins non rémunérés, les femmes des zones rurales pourraient apporter une contribution importante à la diversification de l’économie rurale dans les PMA, selon l’édition 2014 du Rapport, qui est intitulée «Croissance et transformation structurelle: un programme de développement pour l’après-2015».

Le programme FREED apporterait un appui et une assistance financière à la création d’entreprises dirigées par des femmes dans les zones rurales des PMA et au renforcement et à l’amélioration de celles qui existent déjà, ainsi qu’à la coopération entre elles. Son financement proviendrait principalement de l’aide publique au développement et serait complété par des fonds fournis par des organisations internationales et des fondations caritatives, et des contributions volontaires.

Il est crucial de tirer parti des capacités productives des femmes pour accroître les revenus, selon le Rapport, en vue de créer un cercle vertueux de développement économique et humain. Le fait de consacrer plus de temps au travail et d’augmenter les capacités productives permettrait en effet d’augmenter les revenus et, partant, d’améliorer l’alimentation, la santé et l’éducation.

Les secteurs les plus susceptibles de recevoir un appui sont la transformation des aliments pour les marchés locaux, la conservation et l’emballage des aliments, la coupe et la confection de vêtements (secteur où la demande locale devrait augmenter en même temps que les revenus), la menuiserie, la ferronnerie et la poterie, et les activités de vente et de commercialisation. Ces dernières comprennent la vente de produits locaux sur les marchés locaux et régionaux et la fourniture d’intrants aux producteurs agricoles et non agricoles (engrais, pesticides, graines, tissus, outils, matériel, etc.)

Soixante-dix pour cent des habitants des PMA vivent à la campagne. Même dans les PMA qui exportent essentiellement des biens manufacturés, comme le Cambodge et le Bangladesh, ce chiffre est compris entre 60 % et 80 %.

Pour développer leurs zones rurales, les PMA doivent accroître leur productivité agricole tout en diversifiant l’économie rurale au profit des secteurs non agricoles. Améliorer la productivité du travail dans le secteur agricole est essentiel au développement rural et au développement national dans l’ensemble, mais pour ce faire, il est souvent nécessaire de réduire les excédents de main-d’œuvre dans les petites exploitations. Étant donné que les villes des PMA ne peuvent pas absorber tous ces excédents, il est indispensable de diversifier l’économie rurale pour multiplier les possibilités d’emploi dans les autres secteurs.

La modernisation de l’agriculture et la diversification de l’économie sont des processus interdépendants et complémentaires. En plus d’absorber une partie des excédents de main-d’œuvre qu’il faut réaffecter du fait de la modernisation agricole, l’augmentation de la production non agricole tire à la hausse la demande d’aliments de plus haute valeur et, par conséquent, les revenus agricoles. Elle permet aussi aux ménages agricoles de tirer parti des possibilités de revenus non agricoles pour acheter du matériel et des intrants agricoles.

Réciproquement, la hausse des revenus agricoles stimule la demande de produits non alimentaires, créant des possibilités d’investissement en dehors du secteur agricole, et peut créer des revenus excédentaires qui permettront de financer des investissements non agricoles. En s’employant à moderniser l’agriculture et à créer des sources de revenus non agricoles, les PMA peuvent rapidement faire progresser le développement rural et reculer la pauvreté.

En outre, l’électrification des zones rurales peut être un puissant moteur de diversification dans les zones rurales, et les énergies renouvelables ont un très grand potentiel à cet égard. Dans la plupart des PMA, la majorité des ruraux n’ont aucun accès à l’électricité, ce qui constitue un obstacle majeur à l’augmentation de la production non agricole.


Note: Actuellement, l’ONU considère que 48 pays appartiennent à la catégorie des PMA: Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Haïti, Îles Salomon, Kiribati, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République démocratique populaire lao, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad, Timor-Leste, Togo, Tuvalu, Vanuatu, Yémen et Zambie.

Le rapport: http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/ldc2014_en.pdf (seulement en anglais)

Overview: http://unctad.org/fr/PublicationsLibrary/ldc2014overview_fr.pdf