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Les investissements étrangers directs dans les pays les moins avancés augmentent de 14 % en 2013, selon un rapport de la CNUCED


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2014/018
Les investissements étrangers directs dans les pays les moins avancés augmentent de 14 % en 2013, selon un rapport de la CNUCED
Le World Investment Report fait ressortir qu’un accroissement des investissements dans les infrastructures se traduirait par des améliorations durables

Geneva, Suisse, 24 juin 2014

Dans les pays les moins avancés (PMA)1, les entrées d’investissement étranger direct (IED) ont augmenté de 14 % pour atteindre un montant de 28 milliards de dollars, mais la mobilisation de ressources pour le développement des infrastructures reste problématique, souligne le World Investment Report 20141 (Rapport sur l’investissement dans le monde 2014) de la CNUCED.

Le rapport, sous-titré Investing in the SDGs: An Action Plan (L’investissement au service des objectifs de développement durable: un plan d’action), s’intéresse à la réalisation des futurs objectifs de développement durable.

Bien qu’ils représentent toujours une part modeste des flux d’IED mondiaux (1,9 %), les investissements étrangers dans les pays les moins avancés ont continué de croître, se chiffrant à 28 milliards de dollars en 2013. S’ils ont stagné ou reculé dans certains des PMA les plus grands, ils ont considérablement augmenté au Mozambique, au Myanmar et au Soudan (fig. 1), de même qu’en Éthiopie.

Un nombre record d’investissements étrangers dans des projets de création de capacités (nouveaux projets d’investissement) ont été annoncés; leur valeur totale est la plus élevée des trois dernières années. Les investissements, en forte hausse, réalisés dans le secteur des services (surtout dans les secteurs de l’énergie, des transports, de l’entreposage et de la communication) ont été le facteur déterminant de l’augmentation des IED considérés, représentant 70 % du total.

Les investissements de création de capacités annoncés par les investisseurs des pays développés ont atteint leur montant le plus élevé depuis dix ans, notamment grâce à deux grands investissements dans le secteur énergétique ayant pour pays d’origine l’Islande (en Éthiopie) et le Japon (au Myanmar) (tableau 1). Le projet éthiopien bénéficie de l’appui du Gouvernement des États-Unis dans le cadre de l’initiative Power Africa, qui concerne six pays africains.

L’Inde reste en tête du classement des pays en développement ayant annoncé des investissements de création de capacités, malgré une baisse de 21 %. Elle est suivie par l’Afrique du Sud et le Nigéria.

La hausse des IED destinés à de nouveaux projets d’investissement dans le secteur des services résulte de l’augmentation générale des investissements annoncés dans les PMA − y compris les investissements intérieurs et les investissements sans participation au capital − dans les secteurs de l’énergie, des télécommunications, des transports et des infrastructures de distribution et d’assainissement de l’eau.

De 2003 à 2013, près de 290 annonces de projets d’infrastructure ont été enregistrées dans les PMA, en comptant les projets financés par des investissements intérieurs et des investissements sans participation au capital. Leur coût total était de 332 milliards de dollars (environ 30 milliards par an), plus de 40 % de cette somme étant attribuable à 142 projets financés en tout ou partie par des investisseurs étrangers (y compris des organismes publics tels que des organisations multilatérales). Une proportion considérable des contributions d’origine étrangère ou indéterminée aux projets d’infrastructure annoncés ne s’est cependant pas traduite par des flux d’investissement. Les statistiques sur les IED ne tiennent pas toujours compte de certains modes de financement: investissements sans participation au capital effectués par des investisseurs étrangers, prêts, instruments financiers structurés et aide bilatérale et multilatérale fournie par des donateurs. Il se peut aussi qu’une partie des projets annoncés aient été annulés ou n’aient pas été réalisés.

La croissance régulière des investissements d’infrastructure est certes encourageante, particulièrement dans le secteur des transports et de l’entreposage, mais ce type de financement du développement des PMA n’a représenté en moyenne que 4 milliards de dollars par an, soit moins de 10 % du montant approximatif qui serait nécessaire pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. Les PMA ont encore de grandes difficultés à mobiliser des ressources pour améliorer des infrastructures. L’ampleur de la croissance des IED et du développement économique durable dépend de la mesure dans laquelle les projets prévus seront exécutés et menés à bien.

 
Figure 1: Pays les moins avancés: les cinq pays principaux bénéficiaires d’IED en 2012 et en 2013
(En milliards de dollars)
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Source: CNUCED, World Investment Report 2014.
Note: Les pays sont classés en fonction du montant des flux d’IED enregistré en 2013.

Tableau 1: Les cinq principaux projets de création de capacités annoncés dans les PMA en 2013
Pays d’accueil

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Source: CNUCED, World Investment Report 2014.

Le Rapport: http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2014_en.pdf (seulement en anglais)