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L’investissement étranger direct dans les «pays en transition» a diminué de plus de moitié en 2014


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2015/019
L’investissement étranger direct dans les «pays en transition» a diminué de plus de moitié en 2014

Geneva, Suisse, 24 juin 2015

Les entrées d’investissement étranger direct (IED) en Europe du Sud-Est, dans la Communauté d’États indépendants (CEI) et en Géorgie (qui composent le groupe des «pays en transition») ont diminué de plus de moitié pour atteindre 48 milliards de dollars en 2014, selon le World Investment Report 20151 (Rapport sur l’investissement dans le monde 2015) de la CNUCED.

Les risques géopolitiques et les conflits régionaux ont fortement pesé sur les flux d’IED dans les pays en transition de la CEI. La Fédération de Russie, premier récepteur de l’IED dans la région, a vu ses entrées chuter de 70 % à 21 milliards de dollars en raison des perspectives pessimistes de croissance du pays ainsi que du contrecoup du montant exceptionnel enregistré en 2013. En 2014, les entrées d’IED ont diminué de 6 % au Kazakhstan alors qu’elles ont pratiquement doublé en Azerbaïdjan, atteignant 4,4 milliards de dollars (fig. 1).

Les entrées d’IED en Europe du Sud-Est sont restées stables à 4,7 milliards de dollars. Les investisseurs étrangers ont essentiellement ciblé le secteur manufacturier, qui est stimulé par les coûts de production compétitifs des pays concernés et par leur accès aux marchés de l’Union européenne (UE). La Serbie et l’Albanie, pays candidats à l’adhésion à l’UE, sont demeurés les premiers récepteurs de l’IED dans la sous-région avec 2 milliards et 1 milliard de dollars respectivement.

En 2014, les entreprises multinationales des pays en développement et des pays en transition ont été  au premier rang dans la région en terme de montant de projets d'investissement annoncés dans la création de capacités. Parmi eux la Chine, dont le montant des projets annoncés s’élève à plus de 8 milliards de dollars, occupe de loin la première place . Parmi les 10 plus grands projets de ce type qui ont été annoncés, 7 sont le fait d’investisseurs chinois (tableau 1). En 2014, la Chine est devenue le cinquième investisseur étranger direct en Russie, gagnant 13 places depuis 2007.

Les entreprises multinationales des pays développés ont poursuivi leurs désinvestissements en 2014, cédant leurs actifs à des investisseurs nationaux ou étrangers. Par exemple, ENI Spa (Italie) a vendu sa participation de 60 % dans le capital d’Artic Russia BV − entreprise d’exploration et de production de pétrole et de gaz − au russe 000 Ymal Razvitiye pour 3 milliards de dollars.

Les sorties d’IED des pays en transition ont chuté de 31 % pour atteindre 63 milliards de dollars. Les entreprises multinationales, essentiellement russes, exploitant des ressources naturelles, ont réduit leurs investissements à l’étranger en raison des contraintes pesant sur les marchés financiers internationaux, de la faiblesse des prix des produits de base et de la forte dépréciation de la monnaie russe, le rouble.

Les sanctions frappant la Russie, conjuguées à la faible activité économique et à d’autres facteurs, ont commencé à se répercuter sur les entrées et les sorties d’IED au deuxième semestre 2014. Cela a été le cas en particulier des investissements réalisés dans des projets d’exploitation de ressources naturelles, certaines opérations d’échange d’actifs ayant été annulées − par exemple, BASF (Allemagne) et Gazprom (Russie) ont décidé d’annuler un échange d’actifs d’un montant de 14,7 milliards de dollars. En outre, le secteur a subi le contrecoup de l’interdiction des exportations d’une large gamme de biens, de services et de technologies destinés à des projets pétroliers russes, y compris en mer Arctique, en eau profonde et dans des massifs schisteux.

Les investisseurs étrangers à la recherche de marchés − par exemple, dans le secteur de l’automobile et des biens de consommation − réduisent progressivement leur production dans le pays en raison de la forte dépréciation du rouble et de la faible confiance des consommateurs locaux dans les perspectives de croissance. En raison des restrictions d’accès aux marchés financiers internationaux, le coût des emprunts extérieurs devient très élevé pour certaines banques et entreprises russes, ce qui a des répercussions sur les sorties d’IED du pays. 

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Tableau 1 - Les 10 plus grands projets de création de capacités annoncés
dans les pays en transition, 2014
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Source: CNUCED, d'après des informations provenant de Financial Times Ltd, fdi Markets (www.fdimarkets.com)

Rapport : http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2015_en.pdf  
Aperçu général en anglais : http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2015_overview_en.pdf