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L’investissement étranger direct en Afrique est resté stable en 2014


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2015/018
L’investissement étranger direct en Afrique est resté stable en 2014

Geneva, Suisse, 24 juin 2015

En 2014, les entrées d’investissement étranger direct (IED) en Afrique sont dans l’ensemble restées stables à 54 milliards de dollars, leur diminution en Afrique du Nord ayant été contrebalancée par leur hausse en Afrique subsaharienne, selon le World Investment Report 20151 (Rapport sur l’investissement dans le monde 2015)  de la CNUCED.

Les entrées d’IED en Afrique du Nord ont diminué de 15 % à 11,5 milliards de dollars. Elles ont globalement baissé dans la région à cause des tensions et des conflits sévissant dans certains pays, bien qu’elles aient atteint un montant élevé dans les autres. Elles ont augmenté de 14 % en Égypte pour atteindre 4,8 milliards de dollars, et de 9 % au Maroc pour s’élever à 3,6 milliards de dollars.

En Afrique subsaharienne, les investissements provenant de l’étranger se sont accrus de 5 %, l’évolution n’étant pas la même d’une sous-région à l’autre. Les entrées d’IED en Afrique de l’Ouest ont diminué de 10 % pour atteindre 12,8 milliards de dollars en raison de l’épidémie d’Ébola, des problèmes de sécurité et de la baisse des produits de base, qui ont été préjudiciables à plusieurs pays.

En Afrique de l’Est, les flux d’IED ont augmenté de 11 % pour atteindre 6,8 milliards de dollars. Elles ont progressé dans le secteur du gaz en République-Unie de Tanzanie, et l’Éthiopie devient un centre de production pour les entreprises multinationales du secteur de l’habillement et des textiles.

L’Afrique centrale a reçu 12,1 milliards d’IED en 2014, en hausse de 33 % par rapport à 2013. Les entrées d’IED ont presque doublé, à 5,5 milliards de dollars, dans la République du Congo, qui est devenue la deuxième destination de l’IED en Afrique (fig. 1), les investisseurs étrangers n’ayant pas été dissuadés par la chute des prix des produits de base. La République démocratique du Congo a continué d’attirer des flux d’un montant notable.
L’Afrique australe a reçu 10,8 milliards d’IED en 2014, en baisse de 2,4 % par rapport à 2013. Si l’Afrique du Sud est restée le pays qui reçoit le plus d’investissements étrangers dans la région et sur le continent (5,7 milliards de dollars, en baisse de 31 % par rapport à 2013), le Mozambique – troisième pays récepteur en Afrique – a aussi joué un rôle important en attirant 4,9  milliards de dollars.

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L’investissement étranger en Afrique est de plus en plus le fait d’entreprises multinationales de pays en développement comme la Chine et l’Inde. Dans le même temps, un certain nombre d’entreprises de pays développés (en particulier la France, les États-Unis et le Royaume-Uni) ont réalisé un montant élevé de désinvestissements nets en Afrique en 2014. Les investisseurs des pays en développement ont été très demandeurs des actifs cédés. En conséquence, les fusions-acquisitions africaines ont augmenté de 32 %, passant de 3,8 milliards de dollars en 2013 à 5,1 milliards de dollars en 2014, surtout dans les activités financières et dans les secteurs pétrolier et gazier.

Les services représentent la plus grande part du stock intérieur d’IED de l’Afrique, bien que cette part soit moins élevée que dans d’autres régions, et se concentrent dans un nombre relativement restreint de pays, notamment le Maroc, le Nigéria et l’Afrique du Sud. L’IED dans les services a néanmoins représenté 48 % du stock total d’IED de l’Afrique, soit plus du double de la part du secteur manufacturier (21 %) et beaucoup plus que celle du secteur primaire (31 %) (fig. 2).

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Les activités financières représentent la plus grande proportion du stock d’IED dans les services en Afrique; en 2012, plus de la moitié de ce stock était détenue dans les activités financières (56 %), suivies des transports, de l’entreposage et des communications (21 %) et des activités commerciales (9 %).

L’IED dans l’infrastructure et les autres services gagne en importance. Le stock d’IED dans les secteurs des transports, de l’entreposage et des communications a été multiplié par plus de quatre entre 2001 et 2012, passant de 8 milliards à 34 milliards de dollars. Même s’il représente une petite partie du montant total des projets de financement et de développement des infrastructures en Afrique car les entreprises multinationales recourent largement à des modes d’exploitation sans prise de participation, l’IED est de plus en plus présent, par exemple, dans le réseau en expansion des technologies de l’information et de la communication, les investisseurs s’efforçant de conquérir des marchés de consommation en croissance.

L’IED dans les services joue un rôle important en favorisant la participation des pays africains aux chaînes de valeur mondiales car une part croissante de la valeur ajoutée créée par le commerce prend la forme de services. Il joue aussi un rôle important dans le financement des progrès à accomplir pour atteindre les objectifs de développement durable.

Rapport : http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2015_en.pdf
Aperçu général en anglais : http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2015_overview_en.pdf