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TIR-Selon un nouveau rapport, les technologies de pointe peuvent aider a faire face aux enjeux mondiaux


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2018/010
TIR-Selon un nouveau rapport, les technologies de pointe peuvent aider a faire face aux enjeux mondiaux

Geneva, Suisse, 15 mai 2018

​Selon le Rapport 2018 sur la technologie et l’innovation : les technologies de pointe au service du développement durable, lancé aujourd’hui par la CNUCED, les technologies de pointe, en repoussant les limites du possible, peuvent aider à atteindre les ambitieux objectifs de développement durable et à trouver des solutions mondiales aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux du XXIe siècle.

« Les technologies de pointe offrent la possibilité de relancer la productivité et de mobiliser des ressources abondantes et, partant, d’en finir une fois pour toutes avec la pauvreté, de mettre en place des modèles de croissance plus durables et d’atténuer la dégradation de l’environnement des dernières décennies, voire d’inverser ce processus », a déclaré M. Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la CNUCED. « Il faut que l’évolution technologique et l’innovation visent à des résultats à long terme et profitables à tous, ce qui suppose une volonté politique et une coopération entre les pouvoirs publics, le secteur privé, la société civile et les milieux universitaires ».

Dans son rapport, la CNUCED observe une convergence des technologies de pointe, qui passe par l’utilisation de plus en plus fréquente de plateformes numériques pour produire de nouvelles technologies combinées et qui fait évoluer de nombreux secteurs à un rythme accéléré.

La CNUCED recommande une action internationale concertée pour développer les compétences technologiques et soutenir toutes les formes d’innovation dans les pays en développement. Les pays les moins avancés, en particulier, devraient bénéficier d’un appui international lorsqu’ils cherchent à renforcer leurs capacités et à créer un environnement qui permettra de tirer parti des technologies de pointe.

Cependant, la CNUCED relève aussi dans son rapport que la diffusion des nouvelles technologies est si rapide que la société − et les décideurs − pourraient bien être incapables de s’adapter aux changements radicaux qui l’accompagnent. De plus, les technologies de pointe peuvent aggraver les déséquilibres économiques, sociaux et technologiques existants, et creuser les inégalités.

Dans son rapport, la CNUCED invite les acteurs internationaux à élaborer ensemble des réponses concrètes aux graves questions éthiques, environnementales, économiques et sociales soulevées par les technologies de pointe, et propose que la Commission de la science et de la technique au service du développement, dont la prochaine session annuelle se tiendra du 14 au 18 mai à Genève, leur serve d’espace de dialogue.

« En prenant conscience des immenses avantages des technologies nouvelles et émergentes, en recensant les risques et en y faisant face de manière judicieuse, nous pouvons surmonter les craintes et les inquiétudes qui vont de pair avec l’accélération des changements technologiques, économiques et sociaux », a dit Mme Shamika N. Sirimanne, Directrice de la Division de la technologie et de la logistique de la CNUCED.

« C’est dans cet esprit constructif que nous devons continuer de démontrer les avantages de l’ouverture et de la coopération multilatérale, et le pouvoir transformateur de la technologie ».

Au moyen d’exemples, le rapport montre comment les technologies de pointe peuvent améliorer les conditions de vie dans les pays en développement.

• L’analyse des mégadonnées facilite la prise de décisions en cas d’épidémies mortelles. Par exemple, lors d’une épidémie de fièvre typhoïque, le Ministère ougandais de la santé s’est servi d’outils de cartographie des données pour décider de la répartition des médicaments et de la mobilisation des équipes de santé. L’analyse des mégadonnées aide aussi à élaborer des produits d’assurance à l’intention des petits agriculteurs africains.

• Dans les pays en développement, les imprimantes 3D sont utilisées pour produire des membres artificiels sur mesure et à moindre coût.

• L’intelligence artificielle excelle par sa précision dans la lecture des scanographies et, de ce fait, rend les médecins disponibles pour la prestation de soins où la relation humaine est importante.

• Les objets connectés permettent aux agriculteurs de surveiller l’état des sols et de décider du meilleur moment pour planter.

Dans son rapport, la CNUCED s’intéresse aux problèmes que soulève le progrès technologique rapide illustré par ces exemples et réfléchit au meilleur traitement à leur réserver.

Par exemple, les technologies numériques ont des répercussions sur les droits des citoyens et la propriété des données. Les analyses de données et les objets connectés s’appuient sur des données personnelles, qui deviennent de plus en plus accessibles aux entreprises commerciales et aux organismes publics, d’où de sérieux problèmes de protection de la vie privée et de sécurité et une évidente nécessité de réglementer le partage et l’utilisation des données.

Les systèmes d’intelligence artificielle sont utilisés par les institutions financières pour prendre des décisions en matière d’octroi de prêts, par les fournisseurs d’accès Internet pour choisir les annonces publicitaires à montrer à leurs utilisateurs, par les commerçants pour décider des rabais ou des offres spéciales à proposer à leurs clients potentiels ou réguliers, et par les employeurs pour sélectionner des candidats dans le cadre du processus de recrutement.

Ces algorithmes ne sont pas infaillibles et des erreurs peuvent survenir du fait d’une défaillance des moyens de communication ou des capteurs, de volumes de données imprévus, d’un code informatique erroné, d’une panne d’ordinateur ou d’un défaut de stockage des données. Ces algorithmes doivent en outre être mieux compris, de manière à repérer et à atténuer les préjugés discriminatoires dont ils pourraient faire l’objet, et à garantir la transparence de leur utilisation.

Comme mentionné dans le rapport, « il faut donc réfléchir à des cadres réglementaires appropriés en matière d’accessibilité, de collecte et d’utilisation des données, pour préserver la vie privée et la sécurité, tout en conciliant les droits individuels et les droits collectifs (y compris la liberté d’expression et d’information) et en permettant l’innovation dans le secteur privé ».