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Le corridor de la route transsaharienne

Vers un corridor économique : Commercialisation et gestion de la route transsaharienne

Le corridor de la route transsaharienne (RTS) est l’un des neuf principaux corridors autoroutiers transafricains (TAH) qui sont actuellement développés par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), l’Union africaine (UA), la Banque islamique de développement (BID) et la Banque africaine de développement (BAD), avec le soutien d’autres organisations régionales et internationales et instituts de développement (comme la Banque arabe pour le développement économique en Afrique ou BADEA, et la CNUCED).

Le corridor RTS est l’un des plus anciens corridors routiers transnationaux d’Afrique et aussi l’un des plus complets : il a été proposé en 1962 et la construction de certaines de ses sections sahariennes a démarré dès les années 1970. Le corridor RTS relie l’Algérie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad et la Tunisie (trois pays portuaires et trois pays sans littoral). Doté d’une colonne vertébrale (axe principal) nordsud longue de 4 500 km, le corridor relie les ports d’Alger et de Lagos en traversant l’Algérie, le Niger et le Nigeria. Un réseau de 4 600 km de routes secondaires desservant la Tunisie, le Mali, Niamey (au Niger) et le Tchad est considéré comme une partie intégrante du corridor routier transsaharien. Le corridor RTS est goudronné (asphalté) à près de 80 %. La branche tunisienne dessert les ports de Tunis et de Gabès.

La présente étude fait partie d’un projet d’assistance technique financé par la BID et mis en oeuvre par la CNUCED, qui vise à promouvoir la commercialisation du corridor RTS et sa transformation en corridor économique au moyen d’un mécanisme de gestion pertinent.

 

Évolution du corridor de transport en corridor économique

Évolution du corridor de transport en corridor économique
 

Il est important de mettre en place un mécanisme de gestion du corridor de transport régional qui garantira une coordination et une collaboration efficaces entre les parties prenantes du corridor RTS, notamment ses utilisateurs et ses prestataires de services.

L’objectif ultime du projet d’assistance technique (AT) est de promouvoir les échanges commerciaux, améliorer la fiabilité et l’efficacité des transports, minimiser les délais et les temps de transit grâce à une amélioration des politiques et des procédés et réduire les coûts de transport, autant d’éléments qui contribueront à transformer le réseau routier en corridor de développement économique et à établir les conditions nécessaires à une future intégration économique régionale.

Conformément aux objectifs généraux du projet AT, dont elle constitue l’une des premières étapes, la présente étude inclut des recommandations pour la mise en place d’un cadre de coopération entre les pays de la RTS ainsi qu’un mécanisme régional adéquat de gestion du corridor de transit pour la commercialisation de la RTS.

Les suggestions et les recommandations de l’étude concernant les améliorations à apporter au corridor RTS (aussi bien physiques que réglementaires et politiques), y compris celles portant sur un mécanisme de gestion, visent essentiellement à transformer la RTS en corridor de transport puis en corridor logistique et, enfin, en corridor économique, dans l’optique d’une intégration économique régionale.