Groupe intergouvernemental d'experts du financement du développement, Première session

La première session a pour objet d'examiner les obstacles que rencontrent respectivement les pays en développement et la communauté internationale à la mobilisation des ressources publiques intérieures et à la modernisation des finances publiques internationales en faveur du développement durable et de la coopération internationale pour le développement.

La mobilisation des ressources publiques intérieures dans les pays en développement jouera un rôle essentiel dans les efforts déployés pour atteindre les objectifs de développement durable et favoriser la transformation dans l'optique du développement. Les pays en développement rencontrent des obstacles importants au renforcement de leurs cadres et de leurs capacités dans le domaine fiscal, et à la préservation de leur marge d'action budgétaire dans un environnement économique mondial instable caractérisé par les facteurs suivants : la persistance d'une demande mondiale anémique, la poursuite d'une reprise atone dans les pays développés suite à la crise économique mondiale et la faiblesse des prix des produits de base.

Il est nécessaire d'améliorer les capacités réglementaires, législatives et administratives dans les pays en développement afin de leur permettre d'élargir l'assiette de l'impôt et d'accroître les recettes fiscales, ainsi que de consolider l'élaboration et la mise en œuvre de leur politique budgétaire en matière de dépenses.

Le rôle des banques de développement nationales et sous-régionales dans le financement du développement doit également être renforcé, et les flux financiers illicites jugulés, ne fût-ce que par des progrès dans la coopération internationale en matière fiscale.

Dans le cadre de discussions et de consultations sur la modernisation de l'aide publique au développement et sur le rôle accru que pourrait jouer un financement mixte, la communauté internationale devrait garantir la transparence de nouveaux cadres, et déterminer de façon précise et distincte les coûts et les avantages à long terme des différents types de flux financiers et d'instruments de financement pour le développement durable, ainsi que leurs véritables incidences sur le développement.

Du point de vue de la coopération internationale pour le développement, le rôle récent des nouvelles banques multilatérales de développement établies dans les pays du Sud mérite plus ample examen. En outre, il y a lieu d'étudier les possibilités offertes en particulier par un réseau croissant de coopération entre les banques de développement nationales, sous-régionales et multilatérales. Tout en mettant l'accent sur les pays les plus démunis, les efforts de coopération internationale pour le développement doivent également prendre plus systématiquement en compte les problèmes persistants de nombreux pays à revenu intermédiaire, en particulier les tendances à la stagnation et les reculs enregistrés dans le domaine du développement.

À sa première session, le Groupe intergouvernemental d'experts du financement du développement examinera ces questions, conformément au Programme d'Action d'Addis-Abeba, en vue d'élaborer des recommandations pratiques sur la meilleure façon d'améliorer la mobilisation des ressources publiques intérieures dans les pays en développement et de maximiser la contribution de la coopération internationale pour le développement à la transformation dans l'optique du développement durable et à la réalisation des objectifs de développement durable.