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Selon un rapport de l’ONU, les investissements étrangers directs dans les pays les plus vulnérables ont diminué en 2016


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2017/015
Selon un rapport de l’ONU, les investissements étrangers directs dans les pays les plus vulnérables ont diminué en 2016

Geneva, Suisse, 7 juin 2017

D’après le du World Investment Report 2017 : Investment and the Digital Economy (Rapport sur l’investissement dans le monde 2017: investissement et économie numérique) de la CNUCED, les flux d’investissement étranger direct (IED) à destination des petits pays économiquement et structurellement faibles et vulnérables ont baissé en 2016. Certains groupes de pays ont toutefois été moins touchés que d’autres. Les pays les moins avancés (PMA) ont subi une forte baisse, évaluée à 13 % pour un total de 38 milliards de dollars des États-Unis, tandis que les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement ont respectivement enregistré un recul de 2 % (24 milliards de dollars) et 6 % (3,5 milliards de dollars).

Les flux d’IED à destination des 48 PMA1 ont atteint leur niveau le plus bas sur sept ans. Ceux destinés aux PMA d’Afrique riches en produits de base, notamment l’Angola, le Mozambique et la Zambie, ont continué de baisser, alors que les flux à destination des PMA d’Asie ont reculé après avoir atteint un niveau record en 2015. Les cinq plus gros bénéficiaires des IED ont été l’Angola (avec près de 40 % du total des flux destinés aux PMA), l’Éthiopie, le Mozambique, le Bangladesh et le Myanmar (figure 1).

Les investisseurs des pays en développement, en tête desquels on trouve la Chine, continuent d’accroître leurs activités dans les PMA.

Les investissements étrangers directs devraient reprendre en 2017. Bien que les pays les moins avancés soient en mesure d’en attirer davantage dans les secteurs manufacturier et des services, les secteurs pétrolier et gazier demeureront à l’avenir les plus attractifs.

Après avoir fortement chuté en 2015, les flux d’IED à destination des pays en développement sans littoral2 ont légèrement baissé en 2016. Les cinq principaux bénéficiaires pour plus de 90 % du montant total destiné au groupe (figure 2) ont été le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Azerbaïdjan, l’Éthiopie et la République démocratique populaire lao. À l’échelle mondiale, les IED destinés aux pays en développement sans littoral demeurent très faibles puisqu’ils représentent moins de 2 % des flux. La dynamique des flux n’a pas été la même selon les régions et les pays concernés. Ainsi, les IED ont augmenté dans les pays en transition, en particulier au Kazakhstan; c'est aussi le cas en Éthiopie où un accroissement des flux a été enregistré pour la quatrième année consécutive, mais ils ont baissé en Mongolie.

Dans les pays en développement sans littoral, les investissements s’orientent davantage vers les infrastructures et la manufacture, notamment, dans le but de compenser le désavantage géographique. Les investisseurs des pays en développement, et notamment les investisseurs chinois, sont de plus en plus présents dans les flux d’IED destinés à ce groupe de pays.

« En ce qui concerne les perspectives d’évolution des flux à destination de ces pays, on constate un optimisme prudent. Une reprise durable dépend en très grande partie de l’évolution des prix des matières premières et de la situation politique », fait observer le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi.

Les flux d’IED à destination des petits États insulaires en développement3, qui étaient déjà faibles, ont encore diminué en 2016, ne représentant que 0,2 % des flux dans le monde. Bien qu’une reprise ait été observée dans certains pays chefs de file, le déclin se poursuit pour la plupart des pays. Les cinq principaux bénéficiaires, à savoir la Jamaïque, les Bahamas, les Maldives, Maurice et les Fidji, ont attiré 70 % du montant total des investissements destinés au groupe (voir la figure 3). Parmi les 10 premiers investisseurs pour ce groupe, on trouve sept pays en développement. Le Canada et les États-Unis d’Amérique, pays développés, font cependant partie des tout premiers investisseurs, loin devant.

En l’absence de nouveaux projets de grande ampleur dans les industries extractives, les chances d’attirer davantage d’investissements étrangers directs vers les petits États insulaires en développement restent minces. Parmi les pays en développement, une plus grande importance est accordée aux IED, tandis que les IED Sud-Sud et les investissements sans prise de participation sont en augmentation dans les petits États insulaires en développement.

Figure 1. Pays les moins avancés : Les cinq premiers bénéficiaires des investissements étrangers directs en 2015 et 2016
(En millions de dollars des États-Unis)
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Source : UNCTAD, World Investment Report 2017.

 

Figure 2. Pays en développement sans littoral : Les cinq premiers bénéficiaires des investissements étrangers directs en 2015 et 2016
(En millions de dollars des États-Unis)

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Source : UNCTAD, World Investment Report 2017.

Figure 3. Petits États insulaires en développement : Les cinq premiers bénéficiaires des investissements étrangers directs en 2015 et 2016
(En millions de dollars des États-Unis)

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Source : UNCTAD, World Investment Report 2017.