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Comment mettre la science et la technologie au service du développement ?


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UNCTAD/PRESS/IN/2017/002
Comment mettre la science et la technologie au service du développement ?
La CNUCED réunit des experts à Genève pour trouver des solutions

Geneva, Suisse, 25 janvier 2017

​Le compte à rebours est lancé : d’ici à 2030, la communauté internationale espère avoir réalisé les objectifs de développement durable tels que l’élimination de la pauvreté et de la faim. Aussi les acteurs du développement se tournent-ils vers la science et la technologie pour trouver des solutions innovantes.

Des représentants de gouvernements, du secteur privé, de la société civile, des milieux universitaires, d’instituts de recherche et d’organisations régionales et internationales se sont penchés sur les moyens de trouver et de promouvoir de telles solutions à l’occasion de la Réunion intersessions 2016-2017 de la Commission de la science et de la technique au service du développement (CSTD), qui s’est tenue à Genève (Suisse), du 23 au 25 janvier 2017.

« La CSTD est le principal cadre international où les États membres et les parties prenantes peuvent se réunir non seulement pour s’interroger sur ce que l’avenir pourrait réserver, mais également pour bâtir un consensus sur le monde de demain que nous souhaitons façonner collectivement grâce à de solides connaissances sur la science, la technologie et l’innovation. Il s'agit enfin de collaborer pour intégrer ces connaissances à l’action en faveur du développement », a affirmé le Secrétaire général adjoint de la CNUCED, Joakim Reiter.

Au fil des années, la CSTD, « porte-drapeau de l’innovation » au sein du système des Nations Unies, a lancé plusieurs initiatives importantes propices à la coopération et au renforcement des capacités Sud-Sud en matière d’élaboration de politiques relatives à la science, à la technologie et à l’innovation, comme l’initiative « Réseau de centres d’excellence » et le programme d’analyse des politiques relatives à la science, à la technologie et à l’innovation. La CSTD est également la seule commission technique du Conseil économique et social à disposer d’un conseil consultatif pour l’égalité des sexes.

Shamika Sirimanne, Directrice de la Division de la technologie et de la logistique de la CNUCED et Chef du secrétariat de la CSTD, a affirmé : « Pour sortir les gens de la pauvreté, rien n’est plus efficace que l’apprentissage, l’adaptation et l’adoption de technologies. L’accélération du rythme des innovations et la convergence des technologies offrent une occasion unique d’y parvenir, et les experts de la CSTD ont exposé des idées audacieuses pour mettre la technologie au service du développement. ».

La faim touchant dans le monde près de 795 millions de personnes, dont 780 millions vivent dans un pays en développement selon l’ONU, l’une des grandes questions abordées au cours de la réunion était de savoir comment trouver de nouveaux et de meilleurs moyens de mettre la science, la technologie et l’innovation au service de la sécurité alimentaire d’ici à 2030. La part des personnes sous-alimentées varie de moins de 5 % à plus de 35 % selon les régions. En Afrique subsaharienne, une personne sur quatre souffre de la faim.

L’autre grande question à laquelle les participants se sont intéressés était l’innovation inclusive au service des pauvres. Les experts ont étudié la manière dont de nouveaux concepts, une main-d’œuvre et des matériaux bon marché et une production à grande échelle pouvaient profiter à des marchés dont l’innovation traditionnelle ne tenait jusque-là aucun compte. Les débats ont également porté sur les innovations des groupes marginalisés, qui sont introduites au moyen de ressources limitées.

Les exemples d’innovation inclusive au service des pauvres qui ont été cités concernaient des dispositifs médicaux et des services de santé peu coûteux, des procédés de réfrigération bon marché, un meilleur accès aux ressources pédagogiques numériques et des plateformes permettant de connecter les populations pauvres aux nouveaux marchés.

Les participants ont débattu d’autres approches en matière d’innovation, des nouveaux modèles de financement du développement durable et des solutions numériques innovantes qui pourraient bien permettre de faire de l’inclusion financière une réalité.

La CSTD s’est également intéressée aux technologies anciennes et nouvelles qui permettent d’accroître la productivité agricole, ainsi qu’aux applications récentes et émergentes comme la robotique, l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, les données massives, la biologie de synthèse et l’ingénierie tissulaire.

Les participants ont aussi étudié la manière dont ces technologies pouvaient permettre d’accroître la résilience aux changements climatiques, d'améliorer la productivité agricole, de contribuer à rendre les marchés plus efficaces et enfin permettre de créer des mécanismes innovants pour ce qui est de l’assurance et des intrants.

Pendant la dernière réunion-débat, les participants ont examiné les progrès faits dans la mise en œuvre et le suivi des résultats du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) aux niveaux régional et international. Les décideurs de haut niveau ont échangé des données d’expérience, des pratiques optimales et des enseignements tirés de la mise en œuvre des résultats du SMSI.

Organe consultatif intergouvernemental suprême du système des Nations Unies dans le domaine de la science, de la technologie et de l’innovation au service du développement, la CSTD réalise des travaux d’analyse approfondis et formule des recommandations générales à l’intention des nombreux pays qui cherchent à comprendre et à examiner les incidences que les technologies nouvelles et émergentes ont et auront sur eux à l’avenir.

Les conclusions et les recommandations issues de la réunion seront examinées à la vingtième session annuelle de la Commission, qui se tiendra en mai 2017, et éclaireront le débat de haut niveau du Conseil économique et social, en juillet 2017.