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Les biocarburants: comment concilier les avantages qu’ils procurent et les craintes qu’ils suscitent notamment en matière de sécurité alimentaire


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UNCTAD/PRESS/IN/2013/003
Les biocarburants: comment concilier les avantages qu’ils procurent et les craintes qu’ils suscitent notamment en matière de sécurité alimentaire

Geneva, Suisse, 19 mars 2013

Des experts se sont réunis le 19 mars pour examiner l’évolution complexe de la politique relative aux biocarburants et la manière dont les pays en développement peuvent participer à ce marché croissant de l’énergie tout en tenant suffisamment compte des questions connexes qui se posent, telles que la sécurité alimentaire et le progrès technologique.

Cette réunion, consacrée à l’évolution des marchés mondiaux de biocarburants: politique de durabilité et commerce, était  organisée par la CNUCED, par le Centre international du commerce et du développement durable et par le Stockholm Environment Institute.

Les biocarburants sont pour le moment  la seule alternative rentable aux carburants fossiles dans le secteur des transports, notamment du fait de leur compatibilité avec les véhicules existants et l’infrastructure énergétique en place. Toutefois, leur utilisation, leur promotion pour des motifs environnementaux, la fluctuation des prix sur les marchés agricoles internationaux et la complexité des politiques relatives à l’énergie renvoient une image confuse aux gouvernements qui s’efforcent d’adopter des stratégies judicieuses en matière d’énergie, d’agriculture, de sécurité alimentaire et de croissance économique.

L’objectif de la réunion était d’examiner l’évolution récente afin de contribuer à l’élaboration de politiques cohérentes et coordonnées aux niveaux national et international. Dans une déclaration conjointe, les organisations mentionnées plus haut ont dit que la réunion était l’occasion d’accroître la cohérence des politiques dans un domaine particulièrement complexe et d’intégrer les débats distincts qui se tenaient dans les capitales des pays et dans diverses instances de la gouvernance internationale.

Les participants devaient recenser des propositions constructives sur la manière de concilier le recours croissant aux biocarburants et les questions de la sécurité alimentaire et de la durabilité environnementale, tout en faisant en sorte que le progrès technologique permette aux pays en développement qui le souhaitent de participer au marché en plein essor des biocarburants.

Les organismes à l’origine de la réunion ont noté que la situation était difficile notamment en raison des distorsions persistantes sur les marchés internationaux de produits agricoles et de la complexité des politiques relatives aux produits et services du secteur de l’énergie. En outre, dans l’Union européenne, des propositions visant à réexaminer la législation sur les carburants renouvelables ont été avancées, tandis qu’aux États-Unis, le prix élevé des denrées alimentaires a suscité une controverse au sujet des objectifs contraignants fixant le pourcentage de biocarburants à mélanger avec l’essence.

Les organismes mentionnés plus haut jugent important que de nouvelles politiques et règles soient adoptées pour mieux protéger l’environnement, en particulier en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre des efforts que les pays déploient pour intensifier la lutte contre les changements climatiques. Toutefois, les décideurs doivent aussi veiller à ce que les producteurs d’autres pays ne soient pas injustement défavorisés par la modification de leur cadre directif. Il convient en particulier de noter que les pays en développement ont le droit moral de poursuivre des programmes relatifs aux biocarburants qui répondent à leurs priorités économiques, leur permettent d’exploiter leurs avantages comparatifs et contribuent au développement rural.

Ont participé à la réunion des responsables publics, des spécialistes de l’énergie, des économistes du développement, ainsi que des représentants du secteur privé et d’organisations environnementales.