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Les petits états insulaires en développement demeurent exclus des principaux réseaux de transport, selon un rapport de la CNUCED


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2014/061
Les petits états insulaires en développement demeurent exclus des principaux réseaux de transport, selon un rapport de la CNUCED
Il ressort de l’Étude sur les transports maritimes que la plupart d’entre eux ne sont pas suffisamment reliés aux réseaux de transport maritime

Geneva, Suisse, 20 novembre 2014

​Les petits États insulaires en développement rencontrent des problèmes graves et complexes en matière de transport, révèle l’Étude sur les transports maritimes 20141. de la CNUCED. Selon cette dernière, il faut que les pays adoptent toute une série de mesures portant sur un éventail de domaines, notamment la logistique commerciale, les changements climatiques et le renforcement de la résilience, l’énergie et le financement de systèmes de transport durables et résilients.

En cette Année internationale des petits États insulaires en développement, le chapitre spécial de l’Étude sur les transports maritimes met en lumière les problèmes auxquels les petits États insulaires en développement du monde entier se heurtent en matière de transport et de logistique commerciale.

«Les petits États insulaires en développement paient plus cher les services de transport et bénéficient d’une connectivité des transports maritimes plus faible que tous les autres groupes de pays», a indiqué M. Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la CNUCED. «Tel qu’il ressort de l’Étude sur les transports maritimes, les petits États insulaires en développement sont dans une situation difficile, notamment en raison de leur petite taille, de leur éloignement, des déséquilibres commerciaux et du caractère parfois oligopolistique des marchés des transports maritimes. Dans la pratique, plus le volume des échanges commerciaux est faible, plus les coûts de fret sont élevés. Plus leur capacité est faible, plus les bateaux consomment de carburant par unité transportée, plus les ports sont petits, plus les coûts d’exploitation sont élevés par tonne de marchandises transportée, et plus le volume d’échanges commerciaux est faible, plus les investissements dans les infrastructures mettent de temps à être rentables.».

Ces dix dernières années, le coût du transport des importations vers les petits États insulaires en développement a été supérieur de 2 points de pourcentage à celui des importations vers les autres pays du monde, pour lesquels il s’est élevé en moyenne à 8,1 %. On estime que les pays qui payent les prix les plus élevés sont les Comores (20,2 %), les Seychelles (17,9 %), les Îles Salomon (17,4 %) et la Grenade (17 %).

Les services de transport maritime qui relient les petits États insulaires en développement aux réseaux commerciaux mondiaux se heurtent à de sérieux obstacles en matière de structure, de logistique et de développement. L’éloignement des principaux itinéraires commerciaux mondiaux est un inconvénient majeur en termes de coûts et de temps, mais également de qualité et de fréquence des services donnant accès aux marchés internationaux.

En tant que petits pays à économie ouverte, les petits États insulaires en développement sont vulnérables face aux chocs économiques et financiers mondiaux. En outre, leur position géographique est, dans bien des cas, défavorable du point de vue des systèmes climatiques mondiaux, ces pays étant souvent situés dans des zones exposées aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques.

Compte tenu des difficultés particulières que rencontrent les petits États insulaires en développement, l’Étude sur les transports maritimes 2014 recommande une série de mesures que les États peuvent adopter, par exemple tirer parti des avantages qu’il y a à opérer à petite échelle en utilisant les ressources locales et en répondant aux besoins locaux, s’adapter aux effets inévitables des changements climatiques sur les transports, en particulier sur les infrastructures portuaires et aéroportuaires, en investissant dans la réduction des risques de catastrophe, et renforcer la planification nationale ainsi que les politiques publiques et les systèmes financiers mis en place pour faire face aux changements climatiques (par exemple à l’aide d’outils permettant d’évaluer le financement des mesures prises face aux changements climatiques).

Rappel
Le transport maritime est la pierre angulaire du commerce international et de l’économie mondiale. Environ 80 % du commerce mondial en volume et plus de 70 % en valeur sont acheminés par mer et manipulés par les ports du monde entier. La proportion est encore plus élevée pour la plupart des pays en développement.

Depuis 1968, l’Étude sur les transports maritimes de la CNUCED rend compte des principaux faits nouveaux qui touchent le trafic maritime international, le transport maritime, la flotte mondiale, les ports, les marchés de fret et les cadres juridiques et réglementaires applicables aux transports. Comme les éditions précédentes, le rapport de 2014 présente des analyses critiques et des données précieuses, notamment des séries chronologiques à long terme, sur le trafic maritime, la capacité de port en lourd de la flotte, les services de transport maritime et les activités de manutention portuaire.

l'Etude: http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/rmt2014_en.pdf