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Madagascar veut attirer les investisseurs étrangers


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2015/048
Madagascar veut attirer les investisseurs étrangers
L’examen de la politique d’investissement est présenté à la CNUCED

Geneva, Suisse, 7 décembre 2015

​Si Madagascar veut atteindre ses objectifs de développement, elle doit adopter des politiques et des stratégies sectorielles ciblées et se doter d’institutions capables de les mettre en œuvre. C’est l’un des messages de l’Examen de la politique d’investissement (EPI) qui a été présenté dans le cadre d’une réunion intergouvernementale, tenue le 3 décembre 2015 à l’Office des Nations Unies à Genève. La réunion s’est déroulée en présence de hauts représentants du Gouvernement malgache et de la communauté internationale ainsi que d’investisseurs locaux et étrangers.

« Les possibilités qu’a Madagascar d’attirer des investissements étrangers directs (IED) sont prometteuses, mais pour qu’elles se concrétisent, nous avons besoin d’investisseurs et d’infrastructures. Les retombées positives de ces investissements sont loin d’aller de soi, notamment en ce qui concerne la réalisation des objectifs de développement durable et l’amélioration des conditions de vie de la population », a dit le Ministre malgache de l’industrie et du développement du secteur privé, Narson Rafidimanana, qui conduisait la délégation malgache à Genève. Il a souligné la contribution de l’EPI aux efforts déployés par son pays pour atteindre ses objectifs d’investissement et a redit sa détermination à en appliquer les recommandations. « Les recommandations de l’EPI nous tiennent à cœur, et nous sollicitons la coopération technique de la CNUCED pour la phase suivante. »

« Grâce à ses richesses naturelles, à la jeunesse de sa population et à ses vastes étendues fertiles, Madagascar a un potentiel extraordinaire d’attraction et de mise à profit des IED », a dit le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi. Pourtant, les résultats sont décevants : les entrées sont inférieures à la moyenne régionale et diminuent depuis dix ans. L’EPI réalisé par la CNUCED vise à fournir des orientations sur les politiques d’investissement à adopter pour contribuer au développement et au redressement économique du pays.

Centré sur la nécessité de rétablir la confiance des investisseurs, l’EPI recommande aux autorités de préciser le cadre réglementaire et de renforcer la sécurité juridique, faisant référence notamment à la nécessité d’harmoniser la définition de l’IED dans les textes juridiques, à la sécurité foncière, à la possibilité pour les étrangers d’acheter des terres, à la fiscalité, et aux critères d’éligibilité applicables aux entreprises pour bénéficier du régime des zones économiques spéciales. Pour attirer les IED et en profiter pleinement, l’EPI propose aussi des approches novatrices et pragmatiques en ce qui concerne notamment la manière de mieux exploiter les ressources naturelles en adoptant des stratégies sectorielles ciblées qui aillent dans le sens des objectifs de développement.

Pour James Zhan, Directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED, Madagascar a besoin de politiques ciblées, capables d’augmenter ses entrées d’IED et de maximiser l’impact de ces investissements sur les recettes fiscales, la réduction de la pauvreté, la création d’emplois et le renforcement des capacités entrepreneuriales, qui tous jouent un rôle déterminant dans la capacité du pays de produire des biens et services.

Au sujet du rôle de l’IED dans la politique d’investissement du Gouvernement malgache, Harison Randriarimanana, Conseiller spécial en charge des affaires économiques auprès de la Présidence de la République de Madagascar et Président du Economic Development Board of Madagascar (EDBM), a dit qu’« attirer les IED et créer le cadre juridique approprié sont des priorités pour le Gouvernement. Nous sommes en train de réformer la législation afin d’améliorer la prévisibilité, notamment dans des domaines comme le secteur minier, l’accès à la terre et l’administration publique. Les recommandations de l’EPI permettront d’appliquer ces réformes dans un contexte de stabilité politique ».

La réunion s’est déroulée en présence de nombreux participants, et des discussions animées ont eu lieu sur les difficultés et les atouts de Madagascar en matière d’investissement. Des représentants d’États membres et d’organisations internationales ont félicité Madagascar de s’être livré à cet examen. Pour leur part, des représentants du secteur privé établis dans le pays ont souligné la pertinence des conclusions et des recommandations de l’EPI, ajoutant que l’examen arrivait à point nommé, car il était nécessaire de renforcer les infrastructures afin que le pays devienne plus compétitif.

Les EPI de la CNUCED sont réalisés à la demande des pays et donnent lieu à des recommandations concrètes qui visent à attirer des niveaux plus élevés d’IED pour favoriser les développements économique et social des pays bénéficiaires. Le programme se déroule en plusieurs phases : il commence par l’établissement du rapport; ensuite, les recommandations sont mises en œuvre avec une assistance technique de suivi; enfin, la mise en œuvre fait l’objet d’un examen. L’EPI de Madagascar, dont le projet avait été présenté à Antananarivo le 10 septembre 2015, est le quarantième EPI publié par la CNUCED.