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La CNUCED place le commerce au cœur du programme de développement durable pour l’après-2015


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UNCTAD/PRESS/IN/2014/003
La CNUCED place le commerce au cœur du programme de développement durable pour l’après-2015
À sa sixième session, la Commission du commerce et du développement débat du rôle du commerce international dans le programme de développement

Geneva, Suisse, 7 mai 2014
Le premier après-midi de sa sixième session, la Commission du commerce et du développement a tenu une séance informelle sur le thème: «Le rôle du commerce international dans le programme de développement pour l’après-2015».

En participant à la définition des objectifs de développement durable (ODD), qui sont appelés à succéder aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la CNUCED contribue à intégrer le développement économique et les questions économiques de portée mondiale s’y rapportant dans le programme pour l’après-2015 élaboré sous la conduite de l’ONU.

L’idée que la croissance économique peut sortir les populations de la pauvreté et améliorer leurs conditions de vie était à la base des OMD, mais la question du commerce a été cantonnée à l’objectif 8 (Mettre en place un partenariat mondial pour le développement). Le commerce a été principalement abordé sous l’angle de l’accès aux marchés et de la réduction des droits de douane, et n’a été pris en compte que par trois des 16 indicateurs relatifs à l’objectif 8.

Les travaux de la CNUCED ont cependant montré qu’il conviendrait de considérer systématiquement le commerce international comme un «catalyseur» permettant de réaliser un large éventail d’objectifs de développement sociaux, économiques et environnementaux à travers la promotion d’une croissance économique équitable et durable. La question de savoir comment, exactement, cette idée sera intégrée aux objectifs de développement durable et quelles cibles seront utilisées pour mesurer les progrès réalisés au regard d’un objectif − l’égalité des sexes, par exemple − est actuellement à l’examen.

Dans le cadre de la contribution de la CNUCED à l’élaboration des ODD, le troisième Dialogue de Genève, qui se tiendra pendant les manifestations marquant le cinquantième anniversaire de l’organisation (16-20 juin), portera sur le thème: «Le commerce au service du développement durable».

La CNUCED est acquise à l’élimination de la pauvreté extrême, depuis sa première session en 1964. «Les États participant à la Conférence sont déterminés (…) à trouver les moyens de mobiliser les ressources humaines et matérielles du monde en vue de supprimer partout la pauvreté», peut-on lire dans l’Acte final de la première session de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, tenue à Genève.

Si la libéralisation du commerce peut accroître les revenus, elle ne se traduit pas automatiquement par une réduction équitable de la pauvreté. Or, les travaux de la CNUCED font apparaître qu’il est possible de remédier à ces distorsions et de défendre une approche du développement fondée sur les droits, même lorsque les pays s’ouvrent au commerce.
La nature transformatrice du nouveau programme de développement, auquel travaillent actuellement les États Membres de l’ONU, est axée sur la notion de durabilité au sens large. Il reste à espérer que le développement pourra ainsi devenir durable et auto-entretenu dans toutes ses dimensions, plutôt que dans la seule dimension écologique de minimisation de l’impact environnemental.

Depuis la création de la CNUCED il y a cinquante ans, le contexte économique international a été tantôt favorable, tantôt défavorable à l’équité et à la pérennité de la croissance dans les pays en développement. La CNUCED a montré, par exemple, comment, souvent, les marchés financiers déréglementés et la libre circulation des capitaux ont porté atteinte à la stabilité et à l’équité de la croissance. Dans le même temps, il était démontré qu’un système multilatéral ouvert et prévisible stimulait le commerce.
Il importe aussi que les pays en développement puissent appliquer des stratégies de développement équitable et durable dans un système qui, non seulement établit des règles, mais fournit l’appui et la marge de manœuvre nécessaires pour promouvoir la transformation structurelle et gérer les ajustements qui y sont associés. Il faut veiller à ce que les accords existants ménagent à ces pays la marge d’action dont ils ont besoin.

Lorsqu’elles sont judicieusement exploitées, les perspectives offertes par le commerce international de biens et services peuvent devenir une force puissante qui favorise la création d’emplois et l’entreprenariat, rend plus rationnelle l’utilisation des ressources et, en définitive, améliore le niveau de vie dans tous les pays.